Manger de l’avocat, c’est détruire la planète ?
Aujourd’hui, on vous propose une première base d’article au sujet de l’avocat. Il sera augmenté au fil de l’eau mais il pose déjà les principaux enjeux liés à la consommation de ce fruit.
Manger de l’avocat, c’est détruire la planète ? Vraiment ?
L’avocat fait parti de notre quotidien. On a d’ailleurs la (fausse) impression que ce fruit a toujours fait parti de ce quotidien, puisqu’on le voit absolument partout et sous toutes ses formes :
- « Avocado toast » dans les brunchs branchés
- Poke Bowl dans les saladeries ou restaurants
- Recettes déclinées 1000 fois sur les réseaux à base d’avocat parce que c’est l’aliment préférés des petites meufs et petits mecs fan des brunchs « healthy »
Définition et contexte
L’avocat est le fruit de l’avocatier, arbre originaire de l’Amérique tropicale. C’est un aliment très riche en matières grasses végétales mais aussi en vitamines (C, E, B3, B5, B6, B1, B2, B9, K et Provitamine A). D’ailleurs, pour aller plus loin et se réconcilier avec le gras, on vous conseille de lire également notre article dédié.
NB : il ne peut mûrir qu’une fois décroché de l’arbre.
Le Mexique est le premier pays producteur mondial d’avocat (30% de la production) et c’est aussi le premier consommateur et exportateur.
Manger de l’avocat, c’est bien alors ou pas ?
Certains diététiciens mal avisé et tous les pseudo coachs nutrition te conseillent de consommer un « avocado toast » tous les matins parce que c’est « healthy » et du coup bon pour la santé. Et en effet, d’un point de vue nutritionnel, comme évoqué précédemment, ce fruit a quelques vertus : riche en fibre, acide gras insaturés, vitamines et antioxydants.
Cela étant dit, l’avocat reste du beurre végétal (20% quand même) et même si il présente de bons acides gras, il est nécessaire de rester dans la mesure. Malheureusement, les influenceurs et la société civile au sens large a beaucoup de mal avec la mesure :
- Ce fruit étant largement surmédiatisé, sa consommation a augmentée de presque 70% entre 2016 et 2020
- On consomme ce fruit tropical en France comme si c’était normal et qu’il venait de notre producteur local
Manger de l’avocat, c’est prendre conscience du monde qui va avec !
La consommation irraisonnée d’avocat a des conséquences très importantes voire dramatique sur la planète, notamment sur l’environnement.
- On utilise énormément de pesticides dans les cultures d’avocatiers pour satisfaire la demande mondiale
- L’avocat est très gourmand en eau : il faut 1000 litres d’eau pour un kilo d’avocats, soit 7 fois plus que pour 1 kg de salade. D’ailleurs, dans les pays comme le Mexique, cette production massive assèche complètement les ressources en eau.
- Le transport des avocats implique une très forte empreinte carbone. En effet, ils sont envoyés par bateaux où ils sont stockés dans des frigos à 6 degrés pendant 30 jours puis dans des chambres de murissement pour les faire monter doucement en température via la diffusion d’éthylène pour accélérer leur maturité.
- De plus en plus de barons de la drogue des pays d’Amérique Latine s’approprient les terres et les cultures d’avocat, car ils ont conscience que c’est une activité très lucrative, car la demande mondiale est très forte.
Conclusion
Bien évidemment, on ne te dis pas d’arrêter du jour au lendemain de manger de l’avocat, puisque tout étant complexe et systémique, ça voudrait également dire que du jour au lendemain, des producteurs n’auront plus de revenus.
Pour autant, que ce soit pour ton corps ou la planète, il est indispensable de consommer ce fruit avec parcimonie et très occasionnellement.
Maintenant, tu le sais