Manger vrai : nouvelle lubie de la nutrition ?
Manger vrai, c’est manger comme les hommes préhistoriques !
Vous avez certainement déjà entendu ce genre de phrases dans l’argumentaire des spécialistes en amalgames, généralisations et raccourcis en tout genre. C’est d’ailleurs un peu le même style de rhétorique pour tous les sujets qui font « débats« , du genre « pour être écolo, il faut vivre à poil dans la forêt« .
Selon eux, manger vrai, c’est manger cru, courir pieds nus, rester tout nu et manger des racines cueillis dans un sous-bois forestier à la première petite brise du matin. C’est bien évidemment, largement plus simple que ça.
Manger vrai
Il s’agit en réalité, d’une manière de manger sain et équilibré si possible de saison en évitant les produits ultra-transformés afin de maximiser les bienfaits nutritionnels des produits sur notre santé. C’est également, consommer en « conscience« , pour respecter les ressources de la planète et donc de notre environnement.
Aller plus loin sur l’histoire de notre alimentation : notre article
Il y a quelques décennies
Avec un peu de recul, la génération de nos grands-parents (sans généraliser mais davantage ceux issus des campagnes) mangeait vrai :
- des produits de la terre (eux mêmes paysans, parce que la France était une France majoritairement paysanne) : jardins, vergers, champs
- des produits de leur bétail (petites et très petites exploitations) : viandes, oeufs, poissons et très peu d’aliments très transformés.
- Ils vivaient au rythme des saisons et en conscience de ce qui était bon et utile pour se nourrir.
- Ils avaient ce bon sens qui s’est petit à petit effacé avec le développement de l’agriculture intensive à partir de la fin de la seconde guerre mondiale.
Aujourd’hui
- Manger vrai, c’est penser local et acheter en circuit-court pour faire vivre ses artisans locaux (bouchers, charcutiers, boulangers, apiculteurs, fermiers, maraichers, fromagers etc…). Cela implique de cuisiner même simplement en privilégiant une alimentation végétale (80/20). À titre d’exemple, dans les années 60 mes grands-parents mangeaient de la viande une seule fois par semaine car c’était une denrée couteuse. Consultez notre guide des protéines pour identifier les meilleures.
- Manger vrai, c’est privilégier les produits peu transformés afin de minimiser les problèmes sur sa santé : on parle ici d’une consommation régulière de ce type de produits et sur le long terme. Aucun problème à se faire plaisir de temps en temps et a faire des écarts, car il est difficile de tout contrôler. N’hésitez pas à lire les étiquettes des produits pour bien comprendre ce que vous achetez.
- Manger vrai, c’est varier les saveurs. Notre alimentation ne se résume pas à des pâtes, des frites, des pizzas et des grillades. Nous publions sur nos comptes Instagram et Facebook, les calendriers des fruits et légumes de saisons. Profitez-en pour gouter ce que vous ne connaissez pas.
- Manger vrai, c’est privilégiez, le local et le bio si possible, l’agriculture biologique étant plus durable car elle a largement moins recours aux produits phytosanitaires et préserve l’intégrité des sols et les réservoirs de biodiversité. Il existe également des initiatives comme le label Bleu-Blanc-Cœur, qui militent pour une alimentation plus durable et respectueuse des animaux et de la terre. On synthétise leurs engagements dans un article dédié.
- Manger vrai, c’est la convivialité. Connaître l’histoire d’un produit racontée par son producteur est la plus belle des récompenses. La satisfaction d’acheter responsable et de soutenir l’économie local de son terroir. Et ce qui est extraordinaire, ce qu’il est possible d’avoir cette même démarche, partout sur notre planète.
Au final, manger vrai est avant tout une attitude et une posture : celle de donner du sens à l’acte d’achat et comprendre qu’à notre échelle, il est possible d’agir dès maintenant pour construire un monde plus durable.
Maintenant, tu le sais